Casinos réels, casinos virtuels : chiffres clés

L’industrie des jeux d’argent aurait généré en 2012 un chiffre d’affaires exorbitant de 46,7 milliards d’euros. Cette recette était de 37 milliards d’euros en 2008 et de seulement 98 millions d’euros au début des années 1960. Ces données relevées en 2012 englobent les jeux d’argent autorisés, notamment la Française des Jeux, le PMU, mais aussi les casinos.

Les casinos sur le sol français

Près de 200 casinos sont implantés sur le territoire français. Ils sont répartis entre une vingtaine de groupes. Le marché français est monopolisé par les groupes Partouche et Lucien Barrière. Le groupe Partouche possède 24,5 % de la part d’offre avec 47 casinos en 2006. La même année, le groupe Lucien Barrière disposait de 16,6 % de la part d’offre avec 32 casinos. C’est toutefois le GBL qui détenait en 2011 le plus gros produit brut des jeux avec 157 millions d’euros. Cette recette était réalisée dans le casino d’Enghien-les-Bains, dans le Val d’Oise, un des établissement de jeu les plus proches de Paris. Les deux leaders sont suivis par le Groupe Joa avec 22 casinos.

Dans ces casinos physiques, ce sont les machines à sous qui ont la cote auprès des joueurs. Introduites progressivement à partir de 1988 dans les maisons de jeu, elles seraient au nombre de 24 000 à travers toute la France. Elles génèrent en 2000, 89,4 % des recettes des casinos physiques. En 2016, leur part était toutefois à la baisse avec un pourcentage de 86,3 %, mais reste majoritaire. Les jeux de table n’ont engendré en 2016 que le dixième du produit brut des jeux annuels. L’attrait pour le jeu solitaire à la recherche du jackpot l’emporte.

Qu’en est-il des casinos en ligne ?

Le chiffre d’affaires généré par les casinos en ligne est en constante hausse. Selon certaines estimations, en moins de 10 ans, leur recette s’est multipliée par 10. En 2000, les casinos dématérialisés auraient réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars. En 2008, cette valeur se serait littéralement envolée pour atteindre les 21 milliards de dollars. Ceci représenterait environ 8 % des recettes des casinos à l’échelle mondiale. Des chiffres et un marché juteux qui ont incité de plus en plus de casinos physiques à se dématérialiser et à exploiter des sites à leur nom à travers un contrat de licence avec une société prestataire. Si un peu plus de 700 casinos en ligne ont vu le jour en 1998, en 2010, on comptait pas moins de 865 casinos virtuels dans le monde. Au début de 2015, une législation sur les casinos et les jeux d’argent en ligne s’est mise en place dans 85 pays.

Quant au marché français, du côté des casinos en ligne, il a du mal a chiffrer de manière fiable une activité qu’il réprouve pour l’instant et qui, par sa nature même, échappe à son contrôle. Dans son rapport sur l’activité des opérateurs de jeux en ligne, l’Observatoire des jeux estimait à 9,163 milliards d’euros le volume total des mises en France. D’après cette même étude, le poker reste de loin le jeu le plus apprécié des joueurs en ligne. À lui seul, il comptabiliserait le quart des revenus des jeux d’argent en ligne en 2004, soit environ un milliard de dollars.